Combattre lui donne des envies de sexe

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il y a 5 ans

Combattre lui donne des envies de sexe

C’est comme une D r o g u e : lorsque je sors victorieuse comme ce soir d’un combat par KO, seul le sexe est capable d’apaiser la tension accumulée par la rage de la victoire, par les regards des spectateurs avidement posés sur mon corps luisant de sueur, attendant le coup de grâce donné par l’une d’entre nous, pour alors se lever, applaudir et hurler d’admiration, de joie et d’excitation.

Je retire le protège dents qui me déforme le visage et descends lentement du ring, les mains levées vers le ciel, promenant sur la salle un regard de défi. Au pied de l’escalier, m’attend Patrick, mon manager et mari. En passant devant lui, je lui arrache brutalement des mains le peignoir qu’il me tend et me dirige à grands pas vers le couloir des vestiaires.

Ce n’est qu’une fois passée la porte, que je me permets de me laisser un peu aller et que je m’arrête, encore essoufflée, dos au mur, les yeux fermés, la tête rejetée en arrière. Derrière mes paupières serrées, je commence à repasser en boucle le combat que je viens de gagner, depuis les premiers regards échangés jusqu’au coup de pied final à la tempe avec lequel, dans un hurlement de rage, j’ai envoyé au tapis mon adversaire de ce soir.

Comme dans un rêve, je sens Patrick qui s’approche pour me retirer mes gants sans que je fasse le moindre geste pour l’aider ou pour l’en empêcher.

Il me pose la main sur l’épaule en un geste affectueux et me dit :

— Bravo Céline ! Superbe high-kick ! Elle était coriace !

Il se rapproche et ajoute, un peu inquiet :

— Fais-moi voir ce visage…

Je me tourne vers lui. Dans l’état de tension où je suis, je remarque qu’il cherche prudemment à éviter mon regard.

Il ajoute, en désignant mon casque de protection :

— Laisse-moi te retirer cela…

A peine m’a-t-il touchée que, dans une sorte de sursaut de rage incontrôlée, je l’empoigne, le fais pivoter pour le pousser contre le mur, l’embrassant à pleine bouche, haletante, en levant la tête vers son visage qui me domine.

Il se débat essayant de se dégager de mon étreinte, et cela ne fait qu’accroître mon désir sauvage de me confronter à lui. Accentuant la pression sur son corps, je me déplace légèrement de côté et saisit brutalement son sexe mou de ma main encore entourée de bandages.

Il réussit à me prendre les poignets et me f o r c e à éloigner les mains de son corps. Dans ces moments d’après combat, j’ai un tel besoin de son calme, de son corps massif, de sa f o r c e d’homme bien supérieure à la mienne !

Me maintenant ainsi à distance prudente, il me dit tranquillement :

— C’est fini ! Respire à fond et calme-toi !

Je continue à le regarder fixement comme s’il était un nouvel adversaire à combattre.

Il reprend :

— Bon… Tu prends vite ta douche et on s’en va… Dépêche-toi ! Je t’attends là.

Ce n’est que lorsque je cesse de me débattre pour échapper à son emprise, qu’il relâche progressivement l’étau de ses doigts sur mes poignets. Je détourne le visage, à peine calmée, et je me dirige vers la porte du vestiaire, comme ivre de fatigue et d’un désir rageur. A l’intérieur, il fait une chaleur étouffante. La vue brouillée par la vapeur, je parviens à peine à distinguer le mur le plus éloigné de moi.

Comme dans un tableau orientaliste, assises sur le banc juste en face de la porte, j’aperçois aussitôt Agnès et Isa, deux jeunes recrues du club. Elles sont toutes deux entièrement nues et la vue de leurs corps tendres, de leurs seins sur lesquels perlent encore quelques gouttes d’eau, fait monter dans mon ventre une brusque bouffée de convoitise.

Je leur jette un regard qui se veut indifférent, me dirige vers mon sac de sport posé sur le banc juste à côté d’elles et commence à me dévêtir lentement en leur tournant le dos. Pour elles, je suis une des stars du club et je profite avec délectation de leurs regards que je devine posés sur moi.

J’enlève un à un mes vêtements et mes protections, fière de mon corps affûté, arborant comme des trophées les traces des coups reçus ce soir sur le visage, le buste et les cuisses, en terminant par mon protège poitrine et mon casque. Sous l’épais rembourrage, mes cheveux noirs sont collés par la sueur sur mon crâne.

L’une des filles, Isa, s’approche et me demande timidement en désignant son smartphone :

— S’il vous plait…

Sa voix s’étrangle dans sa gorge lorsque je me retourne vers elle. Je la fixe droit dans les yeux et lui demande impérieusement :

— Tu m’as parlée ? Tu veux quelque chose ?

— Oui… Enfin… On voulait vous demander…

Je souris intérieurement en me disant que son désir de m’aborder est plus fort que la peur que je lui inspire.

— Tu n’as rien à me demander ! C’est compris ?

Je poursuis sèchement, en désignant de la main la coquille de cuir noir et blanc qui masque encore mon pubis :

— Retire-moi cela !

Voyant ses yeux s’arrondir d’étonnement et d’appréhension, j’ordonne :

— Vite !

Alors qu’elle s’agenouille lentement devant moi en quémandant du regard de l’aide auprès de son amie, j’écarte légèrement les cuisses pour lui permettre de faire plus facilement coulisser la large ceinture sur mes jambes. Du bout du pied, je projette l’engin sur mes autres affaires, puis je pose un pied sur le banc et lui ordonne, appuyant sur sa tête de mes deux mains réunies :

— Maintenant, lèche-moi !

Sa voix tremblante et plaintive ne fait qu’un peu plus attiser mon désir :

— Mais non !

Je sens la rage du combat me submerger à nouveau. Je saisis ses cheveux et la f o r c e à coller ses lèvres sur mon sexe. Au bout de quelques brèves secondes, je sens sa résistance céder.

Etouffé par les cloisons qui nous séparent de la salle, nous parviennent les bruits des combattantes qui m’ont succédé sur le ring, les hurlements d’encouragement et les sifflets des spectateurs.

Je ferme à demi les yeux de plaisir lorsque la langue maladroite d’Isa s’aventure entre mes cuisses. En face de moi, son amie Agnès nous regarde fixement et reste immobile, comme paralysée. En lui souriant, je laisse échapper un soupir de soulagement et ouvre un peu plus les cuisses pour mieux permettre à Isa d’accéder à mon sexe :

— Ahhh !

Que c’est bon de sentir ses cheveux qui caressent la peau de mes cuisses, sa langue qui commence à explorer mon intimité !

Agnès s’accroupit pour fouiller dans son sac de sport, en retire deux longs sextoys aux reflets métalliques et me les tend timidement, comme si elle ne voyait encore en face d’elle que la furieuse combattante du ring. Sans rien en laisser paraître sur mon visage, je tressaille d’envie en anticipant le délicieux contact du métal poli en moi.

Je fais un petit signe d’approbation à Agnès et relève doucement Isa. « Attention à ne pas t’attendrir ! » me prévient une voix intérieure.

En essayant de ne rien laisser paraître sur mon visage, je les prends toutes les deux par la main et les entraîne rapidement vers les douches, sans qu’elles ne songent à offrir la moindre résistance. Entre mes doigts, je sens la main d’Isa trembler légèrement. Une fois arrivée dans la petite salle à l’écart, je prends les sextoys dans la main d’Agnès et leur intime l’ordre :

— A genoux ! Toutes les deux ! Toi, là et toi, là ! leur dis-je en désignant le sol devant et derrière moi.

Quel plaisir de les voir s’exécuter en échangeant des regards apeurés ! Puis, alors qu’elles restent toutes deux immobiles, la tête baissée :

— Alors ? Vous attendez quoi ?

C’est Agnès, la plus assurée, qui fait le premier geste, en venant poser ses mains sur mes fesses, puis en les écartant doucement.

— C’est bien… Continue, lui dis-je en posant la main sur sa tête, pendant qu’Isa revient prendre sa place entre mes cuisses.

Je tourne le robinet de la douche pour nous inonder toutes les trois d’une eau brûlante. Le son du jet puissant sur ma tête couvre tous les bruits de la salle et nous isole comme dans un cocon.

Une langue sur mon clitoris, l’autre qui s’aventure vers mon petit trou, je ronronne presque de plaisir en tournant le visage vers le jet d’eau qui nous fouette. J’écarte un peu plus les cuisses pour permettre à leurs langues de se rencontrer entre mes jambes. Comme c’est agréable de les sentir si dociles !

— Prenez ça ! je leur ordonne en leur tendant les deux sextoys brillants.

Leur hésitation est palpable. Isa commence une phrase :

— Mais, on ne peut…

— Obéis ! dis-je en faisant des efforts désespérés pour maintenir suffisamment de dureté dans ma voix.

J’aimerais tant me laisser aller à gémir, j’aimerais tant leur dire, leur crier mon désir ! Sur le mur d’en face, le grand miroir embué renvoie mon image d’une femme athlétique dominant de sa volonté deux frêles jeunes filles à la peau blanche et aux corps arrondis.

Je vois, en même temps que je les sens sur ma peau, les sextoys remonter le long de mes cuisses, pour se présenter et frôler presque en même temps mon anus et mon sexe.

C’est Agnès qui la première pénètre mon cul, presque d’un seul mouvement, et je dois me retenir pour ne pas crier tant cette intrusion est délicieuse. « Toi, ne te crois pas tout permis ! » me dis-je brièvement. Pendant qu’elle entame de petits va et vient, Isa s’enhardit à son tour et introduit dans mon vagin la tête de métal poli.

Je n’arrive pas à détacher mon regard de cette femme dans le miroir qui se fait ainsi pénétrer. Alors que je me laisse aller et que le plaisir m’envahit peu à peu, mes jambes commencent à trembler, mon souffle à s’amplifier, comme sous l’effet de la peur avant de monter sur le ring. Une voix dans mon dos nous fait soudain sursauter toutes les trois :

— Beau spectacle !

Je ne connais que trop bien cette voix agressive, celle de Camille, une combattante redoutable, ma grande rivale depuis des années.

« Ne baisse jamais ta garde ! Protège-toi toujours ! » ne cesse pourtant de me répéter mon mari, et voilà que je me retrouve par ma faute dans la pire des situations, presque totalement à sa merci !

— Vous ! Poussez-vous ! lance-t-elle d’une voix autoritaire à Isa et Agnès, qui s’éloignent aussitôt de moi comme si elles s’étaient brûlées.

Il faut dire que Camille est vraiment impressionnante, un peu plus grande que moi, toute en muscles longilignes et puissants, une redoutable allonge sur le ring. Preuve de sa valeur, je réalise que, si elle est déjà revenue dans les vestiaires, c’est qu’elle vient d’éliminer en seulement une ou deux minutes l’adversaire pourtant expérimentée qui lui était opposée ce soir.

Et dire que je dois combattre contre elle la semaine prochaine !

Elle vient se coller à moi, encore entièrement en tenue de combat, n’ayant enlevé à son équipement que ses gants et son casque de protection. Son regard est déterminé et dominateur. En me faisant pivoter vers elle, elle me demande, en me fixant droit dans les yeux :

— Alors, mignonne, tu te fais sauter sous la douche ?

Sans me laisser le temps de répondre, elle empoigne les deux sextoys encore en moi et les enfonce un peu plus, un peu trop, m’arrachant un cri de plaisir et de douleur mêlés. Je ne dois surtout pas crier ! Je dois continuer à ne rien laisser paraître de ma peur ou de mon plaisir ! Elle extrait le sextoy de mon vagin et vient le presser contre l’autre déjà positionné dans mon anus.

— Je vois que tu aimes te faire prendre par-là ?

Dans mes yeux, son regard est impitoyable. Je suis incapable de répondre ou de réagir. Elle enchaîne, en commençant à f o r c e r douloureusement sur mon sphincter :

— Tu veux le deuxième ?

Puis, avec une fausse tendresse :

— Tu me dis si je te fais mal !

Non ! Je dois reprendre le contrôle ! Je ne peux pas la laisser faire cela ! Il est même totalement inimaginable que je l’aie laissée commencer à essayer ! Je peux encore m’en sortir !

Dans un sursaut de volonté, je vais rechercher au plus profond de moi la tension, la rage de combattre qui venait juste de s’éloigner sous les caresses réunies d’Isa et d’Agnès.

Je suis un peu plus petite qu’elle, mais plus puissante et plus vive au corps à corps. Je réussis à l’attirer sous le jet brûlant de la douche et à la plaquer de toute ma f o r c e contre le mur. Toujours les yeux dans les yeux, je parviens à écarter son short et sa protection pelvienne, pour venir passer mes deux mains entre ses cuisses, atteignant son sexe et son anus.

Pendant qu’elle continue à f o r c e r pour essayer d’introduire le second sextoy aux côtés du premier, je la pénètre d’un seul coup de mes deux index. Durant de longues secondes, nous nous affrontons ainsi du regard, chacune essayant désespérément de prendre sur l’autre un ascendant psychologique décisif. Puis, et je me dis que je suis peut-être sauvée, je sens ses mains hésiter entre mes jambes, ses mouvements devenir plus lents, la dureté de son regard se mêler peu à peu au trouble du plaisir.

Poursuivant l’avantage que je suis en train de prendre, je la bouscule et l’oblige à reculer de quelques pas, jusqu’à la table de massage collée au mur. De mes mains, je fouille plus profondément encore son sexe mouillé de désir. Comme sur le ring, je sais que c’est maintenant que je vais perdre ou gagner cet affrontement. Je lui crie presque :

— Tourne-toi !

Je perçois la fraction de seconde inoubliable pendant laquelle elle cède à ma volonté. Ses mains se relâchent entre mes jambes, et elle se retourne lentement, me tournant le dos, les mains posées à plat sur la table de massage.

Enfin !

Je lui intime l’ordre, en lui arrachant le sextoy des mains :

— Penche-toi en avant ! Vite !

Puis, alors qu’elle s’exécute avec une lenteur calculée :

— Écarte les jambes… Bien… Montre-moi ton sexe !

À nos côtés, Isa et Agnès ne nous quittent pas des yeux, fascinées par l’affrontement de leurs aînées. Tout en caressant l’entrejambe de Camille avec l’extrémité du sextoy, j’ordonne à Isa, en lui indiquant la table de massage juste devant la tête de Camille :

— Assois-toi là et écarte les jambes !

Puis, à l’adresse de Camille, tout en m’introduisant en elle, lui arrachant un gémissement :

— Lèche-la !

Derrière moi, Agnès fait quelques pas pour arrêter l’eau de la douche. Dans le silence revenu, j’entends Patrick demander derrière la porte :

— Céline ? Tout va bien ? Tu te dépêches ?

En pénétrant Camille plus profondément, je comprends à la tension des muscles de son dos que je vais très rapidement la faire jouir. J’arrive à répondre d’une voix forte :

— Oui ! Juste deux minutes !

Agnès revient près de moi et s’aventure à revenir poser ses doigts sur mon clitoris. C’est si bon que je ne parviens pas à la réprimander pour cela. « Toi, à l’avenir, je vais devoir te tenir à l’œil ! » me dis-je intérieurement.

Mais ses doigts entre mes jambes, le mouvement du sextoy qu’elle reprend dans mon cul et le spectacle de Camille ainsi offerte devant moi, son short écarté, son sexe encadré par les larges lanières noires de sa coquille, m’amènent très rapidement au bord de l’orgasme.

Je dois continuer à ne rien montrer ! Je dois rester la meilleure combattante !

Alors, je demande à Camille d’une voix dure :

— Tu aimes cela ? Réponds-moi !

— Oui !

— Tu aimes te faire prendre ?

— Oui !

— Tu veux que je te fasse jouir ?

— Oui !

Ces mots répétés d’une voix étranglée, le spectacle d’Isa qui se tord de plaisir, les tremblements d’extase de Camille, m’amènent aussitôt à un orgasme comme je n’en connais que très rarement avec Patrick.

Je reste quelques instants immobiles, puis, sans laisser le temps à quiconque de reprendre ses esprits, je sors des douches et me rhabille le plus rapidement possible, prenant à peine le temps de me sécher.

Alors que je m’apprête à partir, je me retourne vers les trois filles encore regroupées autour de la table de massage.

Au dernier regard que Camille me jette, juste avant que je ne referme la porte du vestiaire, un mélange de défi, de plaisir et de soumission, je me dis que le combat de la semaine prochaine est déjà presque gagné.

Dehors, Patrick m’accueille avec empressement, mais en tenant toujours prudemment ses distances. Il me fait remarquer :

— Tu as été longue !

— Oui…

Il observe attentivement mon visage rougi par le plaisir et par les coups du combat et me demande :

— Tu es sûre que ça va ?

Comment pourrait-il deviner tout ce qui m’agite à ce moment précis ?

Épuisée, les larmes aux yeux, presque terrifiée par celle que je viens d’être, je ne demande rien d’autre que de redevenir la femme normale, calme et aimante que mes amis et mon mari me disent tant apprécier.

Je lui réponds d’une petite voix tremblante :

— S’il te plait, fais-moi l’amour ! Ramène-moi à la maison ! Vite !

Ange Morisot

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